Nous venons d'entamer une nouvelle meeeeeeerveilleuse année scolaire et donc toujours plus de livres classiques, yeah ! XD Et malheureusement il reste beaucoup moins de temps pour les "livres-plaisir"...  Mais ça ne veut pas dire qu'un classique ne peut pas être un plaisir ;)

Katsuko

 · lecture obligatoire pour les cours

Eldalis

 

 Vous avez envie d'un avis rapide sur un de ces livres ? De savoir s'ils en valent la peine ?

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Les Lames du Cardinal, Pierre Pevel

• Genre : Roman de cape et d'épée (et légèrement fantasy)
  
• Nombre de pages : environ 770 pour L'Intégrale, mais 770 pages bien remplies !
  

L'auteur et son livre :

(Je vous réecris ici ce qu'il y a au bas de la quatrième de couverture qui me semble intéressant à savoir, parce que la vie de l'auteur en elle-même n'a pas énormémment d'intérêt.)

 Pierre Pevel, né en 1968, est l'un des fleurons de la fiction française. Il a obtenu le Grand Prix de l'Imaginaire en 2002 et le prix Imaginales 2005. Avec une verve romanesque digne des grandes heures du feuilleton populaire, il signe là un hommage aux romans de cape et d'épée, un récit historique admirablement documenté et une Fantasy épique à grand spectacle. Un éclatant succès déjà traduit en dix langues y compris, événement sans précédent, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis !

Résumé :
(Il s'agit ici du résumé du tome 1 car il explique très bien la situation sans rien dévoiler... )

Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le Cardinal, l'une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de son temps, doit sans cesse regarder des ennemis de la Couronne. L'espionnage, l'assassinat, la guerre, tout est bon tour parvenir à leurs fins... et même la sorcellerie, qui est l'œuvre des plus fourbes adversaires du royaume: les dragons! Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps ont en effet survécu et se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d'Espagne est tombée entre leurs griffes...

Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier dévoué que la trahison et le déshonneur n'ont pourtant pas épargné : le capitaine La Fargue. Car l'heure est venue de reformer l'élite secrète qu'il commandait jadis, une compagnie d'aventuriers et de combattants hors du commun, rivalisant d'élégance, de courage et d'astuce, ne redoutant nul danger: les Lames du Cardinal !

Avis personnel :

Les Lames du Cardinal est un bon roman de cape et dépée, et ça commençait à faire un moment que je n'en n'avais pas lu !

L'auteur  réutilise brillament l'univers de Paris et ses environs à l'époque du Cardinal. C'est l'univers de Dumas, et l'auteur réutilise brillament des éléments des Trois Mousquetaires pour mettre en place son propre contexte. On retrouve bien entendu  Richelieu, mais aussi Tréville et sa compagnie de mousquetaires, dont Athos, Porthos et même D'Artagnan... Mais on est loin de la copie, l'histoire est vraiment singulièrement différente.

Le contexte historique est vraiment particulièrement bien intégré. C'est une des choses qui m'a le plus plu. Toujours une description d'une pore, d'un rue, une anecdote sur tel île ou tel chateau,.... Et ce n'est jamais pesant, superficiel ou inutile. Ca sert toujours à introduire quelque chose, par exemple que tel personne passe par là ou au contraire n'emprunte pas ce chemin, ou pourquoi tel personne habite par là-bas... Vraiment, très intéressant ! On s'y croirait. Des expressions d'époques sont même utilisées régulièrement :D Mais bon, je ne suis pas sûre que des "duellistes d'exception au service du Cardinal" juraient "Merde" autant. C'est toutefois le seul juron permis. En témoigne ce passage...

" Tel un fildefériste dans une bourrasque, Marciac oscilla en agitant les bras sur une jambe, sur l'autre...
- Oh, merde...
Après quoi il bascula et, sur les fesses, de plus en plus vite, dévala la pente du toit en emportant les tuiles qui ripaient sous ses talons.
- Merde-merde-merde-merde-merde-merde-merde...
Puis vint le vide.
- MEEEEEEEEEERDE !
Des planches vermoulues ralentirent sa chute avec fracas, une bonne couche de foin l'amortit, et le rude contact avec le sol d'une étable la conclut enfin. Marciac se fit mal, jura sur le mode que l'on sait et, toujours très en colère, roula sur le côté en grimaçant.
Ce qu'il n'aurait sans doute pas fait s'il avait su qu'il mettrait ainsi le nez dans la...
- Merde.

Et puis, je le disais au début de mon avis, c'est un roman de cape et d'épée quoi ! 8D Au cas où certaines personnes n'auraient pas compris, j'aime beaucoup ce style. Et ce livre est très bien fait pour ses descriptions, il y a tout ce qu'il faut sans être trop long. L'écriture est classique mais très visuelle je trouve, aucun problème pour s'imaginer les personnages et surtout, les scènes de batailles :D 

Nouveauté, il mêle de la fantasy avec. Ce n'est pas de la fantasy  dans un monde différent, des nouvelles tribus et tout un univers différent, c'est simplement l'intégration de dragons et de magie dans le contexte du XVIIème siècle. Et c'est réussi. Bien que très peu présents au début du tome 1, le phénomène prend de l'ampleur et occupe finalement le centre des missions des Lames. Ou alors, si on les croit éloignés pour un temps, ils ne sont jamais très loins, manigançant dans leur coin pour refaire surface dès que possible. Et non seulement, il y a les "dragons primitifs", mais la plupart ont apparence humaine, ce qui complique la tâche pour les démasquer et les empêcher. Des gens que personne ne soupçonnait complotent avec ces méchants dragons, non mais franchement ! XD Malgré tout cela, il y a moins de fantasy que ce que on peut s'attendre en lisant "Un hybride de Fantasy et de cape et d'épée réussi à la perfection" et on ne sait finalement pas grand chose sur la Griffe Noire. Apparait même dans le tome 3 une nouvelle "catégorie" de dragons sortis d'on ne sait où qui n'appartiennent pas vraiment à la Griffe Noire, enfin tout ça n'est pas très clair. Un peu déçue sur ce point.

 En parlant des personnages, les principaux sont les Lames, ça parait évident. Ils sont relativement bien développés, mais après réflexion, c'est quand un peu des caricatures et des coquilles vides. Enfin, tous ne sont pas logés à la même enseigne je trouve. Alors qu'on connait les aventures extravagantes d'un tel, l'autre parait toujours au service des Lames, sans vie perso ou un autre encore n'aura un passé que pour faire avancer l'histoire... Mais à la lecture, on ne remarque rien. Même pas qu'en fait, la plupart ne sont que des "clichés" de personnages. C'est donc quand même que c'est bien fait ! Et puis de toute façon, on ne lit pas un roman de cape et d'épée pour l'analyse psychologique des personnages. On le lit parce que c'est un livre de cape et d'pée justement, et un point c'est tout. 

Beaucoup d'autres tournent autour pendant les différents tomes. Au début du tome 1, c'est d'ailleurs un peu dur de retenir le nom tout ce petit monde, d'autant plus que le point de vue change régulièrement, souvent plusieurs fois par chapitre quand ils sont longs ! Mais au moins, ça a l'avantage d'apporter du dynamisme à l'ensemble. Mais comme les personnages restent les mêmes, on nous répète plusieurs au fois au début de chaque tome ce qui s'est passé dans les tomes précédents, et ça fait un peu beaucoup je trouve. Ca doit aider quand on lit les livres avec beaucoup de temps entre chaque, mais si on les lit à la suite comme je l'ai fait... Et une fois suffit peut-être non ? C'est un des bémols que j'ai à noter. Mais grâce à ça, les tomes sont presque indépendants entre eux sans l'être vraiment.... 

Bon, et le plus important, l'intrigue ! :D Y a des sacrés surprises, de bons rebondissements! Notamment à la fin : cinquante pages avant la fin du troisième tome, on ne sait pas ce qui va arriver. Et puis le début de ce même tome : à la fin du prologue, on n'est pas sûrs qu'il y ai un survivant des Lames ! En voilà un tombé dans le vide, un qui part, un qui se fait cramoisir par un dragon... Non, on n'est pas déçus sur les rebondissements.

Aussi, depuis le début de mon avis, je me bat pour ne rien trop dévoiler, et surtout pas le nom des personnages ! Dans le premier tome, j'allais de surprises en surprise pendant la mise en place de l'histoire et des personnages. Ma lecture fut ponctuée de "Nooooon il peut pas être méchant lui !", ou de "Quoi ?? Il est gentil en fait lui ?" ! x) Ca crée vraiment beaucoup de surprises, et si ce n'est pas déjà trop tard, je vous conseille fortement de ne pas vous renseigner sur les personnages ! (Bon évidemment si vous avec la couverture avec les personnages dessinés, c'est moins évident...)

Les révélations chocs à la fin des tomes contribuent également à l'intrigue. :)  Mais dans le tome 1, on nous parle de la trahison de l'une des Lames (je ne dirais pas qui pour le suspens...) et après, on bn'en reparle plus ! C'est bien dommage. Mais ça nous donne envie de continuer à lire, bien joué ! Mais si les fins sont réussies, les démarrages sont parfois un peu lents. Pour le premier tome, on peut mettre ça sous le coup de la mise en place de l'histoire, d'accord. Mais les autres... On a un peu l'impression qu'ils pataugent pendant les trois quarts du bouquin et qu'à un moment l'un d'eux a une révélation qui les  fait gagner. Ne nous le cachons pas, ils arrivent quand toujours juste au bon moment, ils font tout exploser et hop! c'est tout réglé ! Pas dans le dernier tome, mais ils sont un peu lents au décollage tout de même... Mis à part ça, l'intrigue est bien menée.

De plus, mention spéciale au dernier tome. Il y a plus d'émotions, les personnages paraissent plus vrais. Certainement mon tome préféré.

En bref, une très bonne trilogie malgré quelques défauts, mais ceux-ci ne gâchent pas le plaisir lors de la lecture. J'aurais simplement attendu un peu plus de fantasy. Un livre à lire si l'on aime les romans de cape et d'épée ! Pensez juste à ne pas faire attention aux quelques moments où la logique est un peu absente et ne vous attendez pas trop à une étude appronfondie des caractères des personnages.

Le week-end prochain se déroule un salon du livre où je vais comme chaque année 8D J'suis contente. Je vais avoir un nouveau bouquin dédicassé :D

Comment ça je devrais être rebutée par la foule remplie de gens qu'il y a partout (c'est le principe d'une foule me direz-vous...), l'horrible poussière blanche au sol et dans l'air, l'attente pour enfin dire pouvoir dire 3 mots à un auteur le temps qu'il écrive une dédicasse standardisée ? Mais nooooon

J'aime acheter un nouveau bouquin (ou de nouvelles choses en fait, une fois j'ai acheté un kit de correspondance de ma dessinatrice préférée :)) juste parce qu'il me plait plus que les autres, juste parce que "Ah tiens je connais cet auteur et j'adore ces bouquins waaaaah il est vraiment là j'ai trop de la chance il me faut absolument dernier mince il est trop cher mamaaaaaan t'as pas des sous à me prêter ?".

Enfin voilà, j'suis grave contente 8D

JE VAIS AU SALON DU LIIIIIIIIIVRE 8D

(Quand je me serais remise de mon nouveau livre, je vous dirai ce que j'ai acheté ;) QUOI ? Ca commence que vendredi ? Bouhouhou T_T)

EDIT du 14/09 : J'y vais demain :DD En attendant je vous met une photo de ce à quoi ça ressemble plus ou moins (Elda', le panneau est pour toi ! XD)

 

Et encore, on a vu pire (sérieux, retrouver quelqu'un là-dedans c'est quasi-impossible. C'est super grand en plus !) Autant vous dire que  faire trois heures de queue (ou bien plus...) pour avoir une dédicasse du dernier bouquin d'un auteur connu est tout à fait NORMAL. D'où mon dilemme : vais-je faire la queue pendant des heures ou choisir un bouquin moins connu ?

EDIT du 16/09: J'y suis allée hier et aujourd'hui, c'était trop bien 8D J'ai donc acheté, comme je l'avais prévu, les deux tomes de Vango, de Thimothée de Fombelle parce que j'avais adoré Tobie Lolness. Je suis ravie, en plus il n'y avait presque personne qui attendait quand j'y suis allée (deux personnes seulement !), du coup j'ai pas beaucoup attendu et comme personne n'était derrière moi, j'ai pu discuter avec lui, il est super sympa. Et puis j'adore mes dédicaces *-* (Parmi toutes celles que j'ai [une ou deux par an depuis pas mal d'années], c'est certainement les dédicaces dont je suis le plus fière....)

 

J'ai également acheté un BD pour ma soeur et une autre pour mon père et surtout le dernier livre de Phillippe Claudel, Parfums, pour ma mère (qui m'aura valu 1h45 d'attente, dont 45 minutes debout pendant qu'il faisait vraiment très chaud... Fuper. Mais j'en suis contente.) en plus nous sommes allés à une lecture de ce livre par deux actrices et l'auteur, c'était vraiment très bien.Sinon, vous auriez vu la queue pour Amélie Nothomb, les frères Bogdanov et Phillippe Claudel... Enfin voilà, un week-end épuisant mais vriament très intéressant !

Bonjour ! 

Cet été, j'ai dû lire pour les cours Le Spleen de Paris de Baudelaire. Il n'y a pas grand chose à dire sur le recueil en lui-même, personnellement je ne m'attendais pas du tout à ce genre de textes, et même si c'était novateur à l'époque à cause de la forme, on a du mal à en cerner l'intérêt dans le contenu. Cependant, j'ai trouvé quelques passages intéressants, drôles ou joliment formulés, dont j'aimerais vous faire part. (Surtout le premier ;D)

[ Quand je dis "intéressant", cela ne veut pas forcément dire que j'apprécis beaucoup ou que je trouve cela vrai. C'est juste... intéressant :)  ]

C'est parti !

 « — Ah ! misérable chien, si je vous avais offert un paquet d'excréments, vous l'auriez flairé avec délices et peut-être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l'exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies ! »

VIII, Le chien et le flacon

« « Ce grand malheur de ne pouvoir être seul !... » dit quelque part La Bruyère, comme pour faire honte à tous ceux qui courent s'oublier dans la foule, craignant sans doute de ne pouvoir se supporter eux-mêmes.

« Presque tous nos malheurs nous viennent de n'avoir pas su rester dans notre chambre », dit un autre sage, Pascal, je crois, rappelant ainsi dans la cellule du recueillement tous ces affolés qui cherchent le bonheur dans le mouvement et dans une prostitution que je pourrais appeler fraternitaire, si je voulais parler la belle langue de mon siècle. »

XXIII, La solitude

 

Pourquoi contraindre mon corps à changer de place, puisque mon âme voyage si lestement ? Et à quoi bon exécuter des projets, puisque le projet est en lui-même une jouissance suffisante ? »

 XXIV, Les projets

« Et puis surtout il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère, ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir. »

XLI, Le port

 

 

« Ensuite on fit apporter de nouvelles bouteilles, pour tuer le Temps qui a la vie si dure, et accélérer la Vie qui coule si lentement. »

XLII, Portraits de maîtresses

« Allez-vous bientôt manger votre soupe, bougre de marchand de nuages ! »

XLIV, La soupe et les nuages

 

Katsuko : Moi, je n'ai pas de livres à lire l'été, mais je dois lire les Petits poèmes en prose (ça et le Spleen de Paris, c'est la même chose ^^) pour octobre. Je n'ai pas commencé (j'ai pas le bouquin en fait x)), mais je connais quelques uns des poèmes. Du coup, je profite de l'article d'Elda pour vous montrer les passages qui me semblent intéressant, même si bon, je suis pas super fan de Baudelaire . Bien entendu je ne remettrai pas les passages déjà cités, bien que je les trouve intéressants également.

Let's go !

 

 

« Fleur incomparable, tulipe retrouvée, allégorique dahlia, c'est là, n'est-ce pas, dans ce beau pays si calme et si rêveur, qu'il faudrait aller vivre et fleurir ? »

XVII, L'Invitation au voyage

« Elle s'avance ainsi, harmonieusement, heureuse de vire et souriant d'un blanc sourire, comme si elle apercevait au loin dans l'espace un miroir reflétant sa beauté. »

XXV, La Belle Dorothée

« Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs. »

XVII, Un Hémisphère dans une chevelure

 

  

Je vous fait part ici d'un poème. C'est peut-être un peu long pour une première citation, mais il s'agit sans doute de mon poème préféré et j'ai trouvé important de vous le faire partager.

Je mettrais des citations plus courtes une prochaine fois, pas de panique ;) (j'en ai des tonnes en réserve, j'aime beaucoup ça 8D)

 

 

 

 Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
É panouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.  

Jacques Prévert, Paroles

Yves Montand en a fait une chanson, mais j'aime pas trop, e préfère la version de Serge Reggiani. Mais la version que j'entendrai toujours dans ma tête sera la voix de ma mère me le lisant quand j'étais petite... Bon, je vous donne un lien pour que vous puissiez écouter : ICI