• Le Lys dans la vallée, Balzac

    Ceci est un compte-rendu de lecture effectué pour mes cours de français en avril dernier. Nous devions choisir un roman réaliste du XIXème siècle et le présenter en quatre parties : contexte historique (en rapport direct avec l'œuvre), résumé, présentation du personnage principal et avis personnel argumenté et illustré de citations. Autant préciser tout de suite que la dernière partie vaut le plus de points, et le résumé le moins de points, sinon c'est pas marrant xD

    Je rappelle donc que cette fiche de lecture est à la base scolaire et que je ne ferai pas ça pour tous les livres présentés sur ce blog ! C'est scolaire et donc argumenté réfléchi précis illustré machin machin, bref fais pour rapporter des points surtout (même si la plupart du temps, je pars toujours dans des réflexions personnelles et des trucs bizarres et qu'au final j'ai du mal à faire quelque chose de réellement scolaire, ça m'emmerde…)

    J'essaie d'adapter afin que ça paraissent moins scolaire, mais c'est difficile étant donné que Le Lys dans la vallée est un roman très particulier.

     

    /! Ce compte-rendu a été rédigé en INTÉGRALITÉ par moi, merci de ne pas copier-coller ce travail pour vos propres cours, je fais ça pour les gens intéressés par ce livre (ça existe), alors allez plutôt vous acheter un cerveau ça vous aidera plus dans la vie que ce genre de tactiques (pourries) cramées à vingt kilomètres.

     

     

    Le Lys dans la vallée, Balzac

     

    Le Lys dans la vallée, Balzac

    (1836)

     

        Contexte

     

    Balzac publie Le lys dans la vallée en 1836. Il a 37 ans et a déjà écrit de nombreux romans comme La Duchesse de Langeais, le Colonel Charbert, Eugénie Grandet, le Père Goriot, …

    Le lys dans la vallée a été publié pour les deux premières parties, «Les deux Enfances » et « les Premières amours » de novembre à décembre 1835 dans la Revue de Paris. Puis en raison d’un différend avec l'éditeur, la publication a été interrompue. Le livre, dans sa version complète a été publié en 1836 chez Werdet.

    J'avouerai que cette partie (baclée) est purement scolaire et n'a vraiment aucun intérêt ici. En fait, je l'ai écrit à la va-vite tard la veille du jour où il fallait faire ce travail, en plus ça me saoulait et je trouvais aucune info…

    J'en profite alors pour expliquer rapidement le contexte du livre qui débute en 1814, pour ceux qui l'aurait oublié ou jamais vu en cours ^^

    Après la Révolution française s'instaura la Ière République. Celle-ci était clairement Révolutionnaire et finit mal avec la période de la Terreur : on arrêtait, pour la "survie" de la République, tout ceux qui étaient contre les révolutionnaires, mais aussi beaucoup de membres du Clergé, de nobles, ou de gens normaux qu'on guillotinait pour un oui ou pour un non sur une place qui n'est pas très loin de mon lycée. Bref, beaucoup de nobles fuyèrent vers les cours étrangères, ou essayèrent de se cacher. En 1804, Napoléon prit le pouvoir et fit de la France un Empire, où les membres de trois ordres pouvaient coexister (à peu près) en paix. La noblesse était environ rétablie et certains exilés rentrèrent en France. Mais la monarchie revient en 1815 suite à de violents évènements-dontj'aioubliédequoiils'agitexactementetquej'ailaflemmedechercher. 


        Résumé

     

    Le Lys dans la vallée, est l'histoire de Félix de Vandenesse, jeune homme dernier d'une famille noble mais ruinée. Après une enfance triste, il fait ses études à Paris mais les évènements violents de la fin du Premier Empire l'obligent à fuir la capitale. Il retourne en Touraine, sa région natale, chez ses parents. Au cours d'un bal en l'honneur du duc d'Angoulême, à Tours, il aperçoit une femme dont la beauté le frappe. Sans la connaître, il tombe immédiatement amoureux d'elle. Mais cet amour le plonge dans un "état" qui ressemble de l'extérieur à une maladie, et sa mère l'envoie à la campagne, chez un de ses amis, pour le soigner. Félix arrive alors dans la vallée de l'Indre, et, subjugé par la beauté du lieu, se demande « Si cette femme […] habite un lieu dans le monde, ce lieu, le voici ? ». Et c'est effectivement là, au château de Clochegourde, que Félix rencontre la comtesse de Mortsauf, cette femme dont il était tombé amoureux au bal. Au cours de son séjour dans la vallée, il se lie d'amitié avec le comte et la comtesse de Mortsauf, famille qu'il croit d'abord vivre dans une parfaite harmonie. Mais au fur et à mesure que l'été finit, Félix se rend compte que la vie à Clochegourde est une incroyable souffrance pour chacun de ses habitants. Le comte de Mortsauf est atteint d'une maladie mentale qui lui provoque des sautes d'humeur et le fait parfois sombrer dans la folie. Les enfants, Jacques et Madeleine, sont nés avec une maladie qui les rend faibles et fragiles. Madame de Mortsauf cache la maladie du comte au monde, tandis que le comte cache à sa femme la vérité sur la maladie de ses enfants. Et la comtesse, pour la première fois de sa vie, raconte ses incroyables souffrances à Félix, le seul à pouvoir la comprendre, pour avoir souffert autant. Les années passent et Félix revient toujours dans la vallée, pour revoir la comtesse, femme vertueuse qui refusera toujours ses étreintes.

     

        Personnages principaux

     

    Félix de Vandenesse, le narrateur, a eu une enfance triste. Cadet d'une famille noble et ruinée, ses parents ne lui accordèrent aucun intérêt. Sa mère le méprise et l'envoit en pension, alors que les enfants nobles faisaient habituellement leur éducation auprès d'un précepteur. Il ne voit pas ses parents de sept à dix-sept ans, et partout où il va, il est seul. Solitaire et souffrant, il s'intéresse aux étoiles, à la religion. En 1814, il a vingt ans et fait ses études à Paris ; mais à cause des évènements violents de la fin du Premier Empire, sa mère l'oblige à retourner à Tours, dans la demeure familliale. Félix tombe immédiatement amoureux de la comtesse de Mortsauf. Malgré cet amour immodéré pour elle, il reste solitaire et souffrant.

    En effet, lorsque Félix raconte son enfance à Henriette, celle-ci se livre à lui car ils ont eu la même enfance triste, et ont donc vécu les mêmes souffrances. À partir de ce moment-là, Henriette considère Félix comme son confident, et lui partage toutes ses souffrances. Cependant Henriette refuse qu'il devienne son amant. Elle est une femme vertueuse, totalement dévouée à son mari et ses enfants, tous malades. C'est ce dévouement qui la fait tant souffrir, et dans lequel elle se plonge totalement. Même si Félix l'aide à soulager ses peines, elle se refuse de l'aimer, considérant que ce serait une grave faute. Ses devoirs de mère et de femme sont au-dessus de tout. Sachant cela, Félix continue de voir et d'aider la comtesse en tant qu'« ami » ou que « fils ». Malgré l'amour immodéré qu'il lui porte, Félix se lie avec une autre femme, Lady Arabelle Dudley. Pour deux raisons : car elle le manipule totalement et également afin de satisfaire ses « désirs » charnels. Madame de Mortsauf se rend compte en apprenant cela qu'elle aime réellement Félix……… fin spoilée  ; D

     

     

        Avis personnel

    Tout d'abord, si j'ai choisi de lire Le Lys dans la vallée, c'est beaucoup par… hasard. À la base, je comptais prendre Une vie de Maupassant, mais je me suis dit que ça risquait d'être vraiment ennuyeux, donc j'ai cherché à tout hasard quelque chose qui me branchait plus… Une récré avant de rendre nos choix de lecture au professeur (Tiphanie pourra le confirmer ; D) j'ai vu sur une liste de livre conseillés Le lys dans la vallée. J'ai tout de suite été intriguée et attirée par ce nom, et après avoir vaguement regardé un résumé (sur le portable de Tiphanie xD), je me suis dit que j'allais tenter (même si j'avais pas compris grand chose au résumé ni retenu quoi que ce soit). Au moment de rendre nos choix (sur une feuille, que notre prof commentait en passant). Donc, en voyant ça, mon prof dit "Très bon choix, Le lys dans la vallée… c'est triste !". Ce qui a achevé de me donner envie de le lire 8D /BAM/. Même si j'ai eu un GROS CHOC. Ce roman est vraiment puissant, et fais désormais partie de mes favoris. Je ne pensais pas qu'un livre classique, qui plus est réaliste, qui plus est de Balzac, pourrait faire autant d'effet. Pourtant si. Je le recommande à ceux qui trouvent les classiques (les réalistes tant qu'on y est) un peu dépassés et toujours pareils. Cependant, c'est un peu difficile à lire pour ceux qui n'ont pas l'habitude, mais tout de même faisable, il suffit de passer toute la seconde partie ( /ZBAF/) qui est longue, ennuyeuse et qui sert pas à grand chose. La première et troisième partie sont vraiment incroyable, très prenantes, et donnent envie de lire la suite. Le début est juste génial, vous êtes vraiment entraînés dedans à la fin de la première partie. La fin est incroyablement puissante. La deuxième partie est le seul défaut à ce livre pour moi, elle traîne, ennuie, et il se passe vraiment trop peu de choses. Mais la fin est à la hauteur des espérances. Je le recommande vraiment.

    Moi-même je n'aurais jamais pensé qu'un livre classique, réaliste pourrait être si… triste.

     

    Le lys dans la vallée est un roman terrible ; triste presque terrifiant.

    Car ici la tristesse ne tient pas du tragique ; il n'y a pas de grands malheurs, de grands personnages, de grands évènements qui apportent de grands sentiments à l'instar des tragédies classiques. La tristesse est bien plus réaliste : Félix souffre car il a eu une enfance difficile et Henriette souffre car elle est une femme trop dévouée. L'expression de leurs souffrances sont des cris de l'âme qui font mal à entendre, tant ils sont justifiés : Henriette se dévoue totalement pour son mari, gouverne la maison et son commerce dans l'ombre, sans qu'il ne s'en rende compte, elle lui souffle de bonnes idées, lui coupe constamment l'herbe sous le pied, mais il ne témoigne strictement aucune reconnaissance.

     

    « Quelle patience m'est nécéssaire pour toujours entendre ses plaintes quand je me tue à lui sarcler ses heures, à lui embaumer son air, à lui sabler, à lui fleurir les chemins qu'il a semé de pierres. Ma récompense est ce terrible refrain : « — Je vais mourir, la vie me pèse ! » »

    « Quelle terreur vint la saisir au moment où la nature maladive de cet homme ruiné s'était dévoilée ! elle avait été brisée par le premier éclat de ses folles colères. Par combien de réflexions dures n'avait-elle point passé avant de regarder comme nul son mari, cette imposante figure qui domine l'existence d'une femme ! De quelles horribles calamités furent suivies ces deux couches ! Quelle saisissement à l'aspect de deux enfants morts-nés ? Quel courage pour se dire : « Je leur soufflerai la vie ! je les enfanterai de nouveau tous les jours ! » […]

    Jusqu'au jours où elle eut bien connu son mari, l'organisation de ses enfants, et le pays où elle devait vivre ; jusqu'au jour où […] elle eut habitué ses pieds à marcher dans la boue et dans la neige, accoutumé son front aux boulets, toute sa personne à la passive obéissance du soldat. »

     

    Henriette est une femme parfaitement vertueuse aux yeux de la religion, mais le livre nous montre que, si cela mène peut-être au Paradis, il faut passer par une vie de souffrance.

    Le lys dans la vallée est donc un roman triste ; mais plus que cela, il en devient terrifiant. Chaque fois, en arrivant à Clochegourde, Félix trouve la vallée de l'Indre magnifique ; chaque fois, il arrive en voyant la famille des Mortsauf heureuse, ou du moins apaisée dans son malheur. Mais chaque fois, cette apparence se trouve trompeuse et cache des réalités plus cruelles, et cette phrase que dit Félix en voyant Jacques, le fils des Mortsauf, le montre bien : « Je tressaillis à l'aspect de cette mort cachée sous les fleurs ». Plus terrible encore, au fur et à mesure de la lecture, le livre nous montre que les souffrances d'Henriette et Félix sont causées par eux-mêmes. Ils ne sont pas malades, et pourtant le médecin qui vient soigner le comte dit « Voilà les vrais malades, ils cachent leur blessure et l'oublie ! ». En effet, ils souffrent, mais sont responsables de leurs malheurs. Henriette se détruit à trop aider son mari qui ne s'en rend pas compte ; elle n'était pas obligée, et aurait pu diriger ouvertement la maison et effrayer son mari pour qu'il arrête de la tyranniser, être moins vertueuse. Le comte dit même, et cela montre que ces efforts sont inutiles :

    « Quoique Blanche [Henriette] soit un ange, elle ne me comprend pas ; elle ne sait rien de mes douleurs, elle les contrarie, je lui pardonne ! Tenez, ceci est affreux à dire, mon ami ; mais une femme moins vertueuse qu'elle m'aurait rendu plus heureux en se prêtant à des adoucissements que Blanche n'imagine pas, car elle est niaise comme un enfant ! »

    De même, Félix sait qu'Henriette ne l'aimera jamais ouvertement ; et pourtant il continue à espérer, à rester son ami, son fils, à lui être fidèle. Ils deviennent effrayants dans leur résignation, et cette phrase le montre bien « Le bonheur des autres est la consolation de ceux qui ne peuvent plus être heureux ». Le lys dans la vallée est donc un roman étreint de tristesse entrecoupée de moments apaisés qui reviennent inlassablement vers la souffrance des personnages, comme Félix revient inlassablement dans la vallée.

     

    La conclusion du livre est faite par un personnage extérieur à l'histoire. C'est un contrepoids énorme, car le point de vue change totalement. C'est une conclusion qui donne un coup violent au lecteur, comme pour qu'il se rende subitement compte qu'il a trop cru à l'histoire du lys dans la vallée de l'Indre. Cette conclusion rappelle à la réalité, en montrant au lecteur qu'il a réellement cru le bonheur de Félix possible.

     

     

     


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